tu le ramasses, l'étron de ton chien ?
Bon, que je te raconte…
ce dimanche s’annonçait maussade… soleil capricieux, océan frais…
les vagues étaient ,à l’inverse, prometteuses.
le chinois n’a fait ni une ni deux : il a plongé dans sa combi et est parti avec sa grande planche…
en haut de la dune, il a trouvé que la planche qu’il avait sélectionnée était tout compte fait inadéquate… il a donc pris le chemin inverse pour revenir à la casa et changer de matériel.
en chemin, il a croisé deux mamys, septante printemps, avec quatre chiens. A sa hauteur, un des petits clébards a osé chier en plein milieu de la descente en bois.
le chinois a regardé la mamy qui tenait le petit chien en laisse et lui a sifflé, doucereux :
« vous allez le ramasser, bien sûr… » ; ce à quoi la mamy a répondu :
« je t’emmerde »…
le chinois a continué son chemin, bougon…
il a troqué sa planche pour une autre, et a fait demi-tour. Ses yeux sont tombés sur un gant en plastique dans la portière de sa voiture. il l’a attrapée, et a grimpé la dune.
forcément, il a recroisé les merdes du chien. il a pris délicatement les étrons avec son gant et en haut de la dune a salué son public : daniel, la dame aux cheveux frisés, franck…
il a demandé s’ils n’avaient pas aperçu deux mamys et des chiens…
« par là » a dit daniel…
le chinois s’est mis alors à courir vers l’océan, la planche sous le bras. il est arrivé à hauteur des deux dames et a plaqué les étrons… dans le dos de l’injurieuse… qui a hurlé « je t’encule et je te retrouverai »…
cela l’a mis en joie, le chinois : il a profité à fond de sa session de surf !
ann, juin 2013